C’est tout seul qu’on est le plus nombreux…

J’ai trouvé le fil conducteur de mon commentaire par pure sérendipité ! La page d’accueil du blogue de notre collègue vmompelat09 regroupe tous ses textes et c’est dans le rapport de lecture précédant son cas technologique que je suis tombé sur le concept de « solitudes interactives ». Le 2.0 et les technologies émergentes favorisent-ils les rapprochements entre les individus ou sont-ils plutôt une nouvelle illustration du titre du spectacle de 1982 d’Yvon Deschamps, C’est tout seul qu’on est le plus nombreux…

Les cas d’évolutions technologiques rapportés par nos collègues CRM809 apportent certaines réponses à la question.

Do Meunier suggère que l’évolution nous fait passer d’une télé traditionnelle où « les familles interagissaient et discutaient devant leur écran en groupe (et où) c’était une activité en soi que de regarder la télévision ensemble », vers la télé sociale où « 49 % des gens qui écoutent une émission avec leur appareil intelligent discutent de l’émission ». Bien que les téléspectateurs ne soient plus physiquement ensemble, ils conversent tout de même sur ce qu’ils écoutent. C’est donc simplement le salon qui s’est agrandi… et l’honneur est sauf pour les nouvelles technologies de la communication.

Trois collègues nous proposent des perceptions différentes des futures lunettes de réalité augmentée. Si pour melissagrano, la combinaison de la SmartGlass de Google avec Pinterest lui permettra de « trouver le parfait petit manteau que porte une inconnue sur la rue » sans lui adresser la parole, anessagosselingrenier envisage la possibilité de connaître le pedigree Linkedin d’un passant au travers de sa lentille iOptik. Dans une autre décennie, la première aurait pu être tentée par une petite question accompagnée d’un sourire à la dame au manteau, tandis que la seconde y serait allée avec le toujours efficace « Habitez-vous encore chez vos parents? » à ce ténébreux étranger… Sophiebeique va encore plus loin dans le scénario de la dérive que pourrait engendrer cette avalanche d’information bidirectionnelle continue, en cumulant le péril de Big Brother et la création de Cyborgs mi-machine mi-humain. Il va sans dire que ce n’est pas le genre de société dans laquelle nous souhaitons vivre; si elle venait qu’à se concrétiser, nous nous ennuierons vraiment du téléphone à roulette!